ERIC STANTON "The Rembrandt of Pulp-Culture"









ERIC STANTON "The Rembrandt of Pulp-Culture".

Photographe mais surtout illustrateur, Eric Stanton (1926 - 1999) a illustré le bondage et le fétichisme. Contrairement à la plupart des illustrateurs du bondage, les femmes de Stanton sont des dominatrices. Outre ses oeuvres publiées, il a répondu à des commandes privées: illustrant les fantasmes de ses commanditaires.Eric Stanton débute à la "Nutrix Corporation", la société d'Irving Klaw en 1947, ou il se fait embaucher en se vantant d'être meilleur que tous les dessinateurs de Klaw. Il illustre d'abord les aventures de jeunes filles en détresse. Il perfectionne sa technique à la School of Visual Arts de New York. ll collaborera avec Klaw jusqu'en 1966. Période pendant laquelle il illustre ses propres scénarii et ceux de Klaw avec des productions comme Fighting Femmes (1948), Battling Women (1949), Diary of a Lady Wrestler (1949), Sheba, the Slave Girl (1952), Terror at the Bizarre Art Museum (1952), Men Tamed to Submission by Tame-Azons (1960) etc. ll travaille également pourr le magazine "La Revue Érotique",sous les pseudonymes Savage et John Bee.
Stanton a partagé un studi0 avec Steve Dikto, co-créateur de Spiderman, de 1958 à 1966 (ou 1968 selon les sources). Ils ont travaillé de concert sur des story-boards du super héros, même si Stanton lui-même reconnaîtra que sa contribution à la création de Spiderman est quasi nulle.Après la mort de Klaw, Stanton diffuse lui-même une partie de son travail, avec les "Stantoons" uniquement distribués par correspondance, les "Stantoons"existeront jusqu'a la mort de Stanton. Il y publiera notamment "Blunder Broad " et "Princkazons".Blunder Broad est créé en 1970, en collaboration avec le scénariste Turk Winter. La série BDSM , en noir et blanc, fut publiée pendant plusieurs années. C'est clairement une parodie de "Wonder Woman", qui devient une super héroine qui échoue constamment dans toutes ses missions, et se retrouve en butte aux pires sévices de ses ennemis, notamment une cruelle lesbienne (appelée Leopard Lady, Pussycat Galore ou Cheetah selon les épisodes). Détail croustillant Bunder Broad perd ses pouvoirs lorsqu'elle est soumise à un cunnilingus.
Stanton travaillera également pour Lenny Burtman, Eddy Mishkin pour le quel il dessine de nombreuses histoires mettant en scène des femmes dominantes et des hommes féminisés, pour Stanley Malcon il réalise les couvertures de Wee Hours et After Hours.Il a fondé "The Stanton Archives" qui conservent ses dessins, photos, films, etc. La richesse des modelés, son souci du détail piquant le firent reconnaître comme un maître du genre, il fut surnommé "The Rembrandt of Pulp-Culture" ou encore "angel of the bizarre".